« Notre peur la plus profonde n’est pas d’être inadéquats, notre peur la plus profonde est d’être puissants au-delà de toute limite. C’est notre lumière, pas notre part d’ombre, qui nous effraie le plus … »
Marianne Williamson – Nelson Mandela

 

L’occasion de questionner le toujours plus : une conquête, une passion, une maladie !

Pour faire court, nous pouvons considérer que la vie de l’Homme est composée de trois piliers comme Être, Faire, Avoir.

Être pouvant représenter l’expérience fondamentale d’être vivant et conscient, Faire se rattachant au domaine du mouvement, de l’activité comme énergie créatrice et naturelle et Avoir représentant la relation que l’on a avec les êtres et les choses qui nous entourent dans l’univers, de partager le même espace que toutes les personnes.

Aujourd’hui la société de consommation pousse à FAIRE toujours plus pour AVOIR et ainsi ÊTRE, comme être riche. Ce système nous amène à nous définir par rapport à ce que nous avons réussi à amasser sur notre compte en banque, dans notre métier et notre place dans l’échelle sociale ainsi que sur tous les biens matériels que nous avons été capables d’obtenir.

Nous constatons que le choix entre avoir et être, en tant que notions contraires, ne frappe pas. Avoir, se pose comme une fonction normale de notre vie : pour pouvoir vivre, il faut avoir certaines choses, aussi afin d’en tirer plaisir. Dans notre culture dont le but suprême est d’avoir — et d’avoir de plus en plus — et où on peut dire d’un individu qu’ « il vaut un million de dollars », comment peut-il y avoir une alternative entre avoir et être ? Au contraire, il semblerait qu’avoir est l’essence même d’être ; et que celui qui n’a rien n’est rien.

Dans une notion contraire et plus difficile nous sommes tous menacés par le non-être. Concept indéfini que Démocrite identifie à l’espace vide qui peut être identifié par la mort, l’isolement, les maladies, les rejets, les pertes de considération et toutes les souffrances et les misères qui réduisent notre vitalité.

Les grands maîtres de la Vie ont fait de l’alternative « avoir ou être » le thème central de leurs systèmes respectifs. Jésus nous dit : « […] que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il se détruisait et se perdait lui-même? » (Luc 9, 24 25). Bouddha enseigne que, pour pouvoir parvenir au plus haut niveau de développement humain, nous ne devons pas être avides de posséder. Maître Eckhart enseignait que ne rien avoir, se rendre ouvert et « vide », est le seul moyen d’atteindre la richesse et la force spirituelles. Marx enseignait que le luxe est tout autant un vice que la pauvreté et que nous devrions avoir pour but d’être plus et non d’avoir plus. […]

A l’image d’une boucle, avoir plus consisterait à développer la conscience de la lumière en chacun,  à la recherche de sa source. La valeur de l’avoir en conscience se développant par l’évolution en permettant à  l’être de devenir comme le précisait Heraclite et Hegel.

En résumé, même si toute la société pousse à FAIRE pour AVOIR et ainsi ÊTRE, il est possible d’inverser la tendance par une prise de conscience, un cheminement intérieur. Nous pouvons nous laisser inspirer en cela par Socrate : « On ne peut mieux vivre qu’en cherchant à devenir meilleur, ni plus agréablement qu’en ayant la pleine conscience de son amélioration ».

Bon cheminement !